Herfst 2004 no. 50
Veel dank aan Cees, en veel succes
toegewenst aan de nieuwe redacteur!
The Dutch Dickensian Volume XXTV 5
si precieuse.
- Votre gloire, ajouta-t-il, et la sympathie
universelle que vous inspirez vous
exposent, sans doute, a d'innombrables
importunités. Votre porte est sans cesse
assiégée. Vous devez recevoir tous les
jours des princes, des hommes d'Etat,
des savants, des écrivains, des artistes
et même des fous.
- Oui! des fous, des fous, s'écria
Dickens, en se levant avec cette agitation
a laquelle il était souvent en proie dans
les derniers temps de sa vie, des fous!
Ceux-la seuls m'amusent.
Et il poussa dehors par les épaules le
visiteur étonné.
Les fous, Charles Dickens les aima
toujours, lui qui décrivit avec une grace
attendrie I'innocence de ce bon M. Dick.
Tout le monde connait M. Dick, puisque
tout le monde a lu David Copperfield.
Tout le monde en France: car il est
aujourd'hui de mode en Angleterre de
négliger le meilleur des conteurs
anglais. Un jeune esthete m'a confié
tantöt que Dombey and Son n'était
lisible que dans les traductions. II m'a
dit aussi que Lord Byron était un poète
assez plat, quelque chose comme notre
Ponsard. Je ne le crois pas. Je crois que
Byron est un des plus grands poètes du
siècle, et je crois que Dickens exerqa plus
qu'aucun autre écrivain la faculté de
sentir; je crois que ses romans sont beaux
comme l'amour et la pitié qui les
inspirent. Je crois que David Copperfield
est un nouvel évangile.